𝐋’𝐀𝐑𝐓 𝐄𝐓 𝐋𝐄 𝐃𝐈𝐕𝐄𝐑𝐓𝐈𝐒𝐒𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 : 𝐔𝐧𝐞 𝐞𝐱𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐢𝐯𝐢𝐧𝐞 𝐚𝐮 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐛𝐞𝐚𝐮𝐭𝐞́, 𝐝𝐞 𝐥’𝐞𝐱𝐜𝐞𝐥𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐫𝐞𝐩𝐨𝐬

École des Arts et du Divertissement (EAD)

Institut International des Sphères d’Influence (IISI)

𝐑𝐞́𝐬𝐮𝐦𝐞́ (𝐀𝐛𝐬𝐭𝐫𝐚𝐜𝐭 )

L’art et le divertissement, loin d’être de simples domaines esthétiques ou économiques, représentent une dimension essentielle de la vocation humaine : manifester la beauté, l’ordre et la joie de Dieu dans la création. Cet article explore la vision biblique originelle de l’art comme participation à l’acte créateur divin, et du divertissement comme prolongement du repos sabbatique.
Face à la mondialisation et à la numérisation de la culture, l’École des Arts et du Divertissement (EAD) de l’IISI propose une refondation éthique et spirituelle du rôle de l’artiste : créer pour glorifier Dieu, pour servir l’être humain et pour transformer les cultures.

📍 𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐨𝐫𝐢𝐠𝐢𝐧𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐫𝐭 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐝𝐢𝐯𝐞𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 : 𝐛𝐞𝐚𝐮𝐭𝐞́, 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐫𝐞𝐩𝐨𝐬

La première mention du repos dans la Bible (Genèse 2:2) ne résulte pas de l’épuisement ou de l’oisiveté, mais est une pause volontaire de Dieu, qui marque l’accomplissement parfait de son œuvre créatrice.

Dieu contemple son Art créatif, il l’évalue et voit que chaque élément créé remplit parfaitement son intention, sa fonction et l’esthétique souhaitee. Alors il déclare avec satisfaction que “𝐜𝐞𝐥𝐚 𝐞𝐬𝐭 𝐛𝐨𝐧”

Le travail créatif et le repos forment ainsi un ensemble indivisible.

C’est dans ce modèle divin initial (Travail créatif + Repos) que s’enracine la révélation de la vocation de l’Art et du Divertissement.

L’Art de son sens grec ancien 𝐭𝐞𝐜𝐡𝐧𝐞̀ renvoie originellement à l’habileté et la maîtrise technique ancrées dans l’harmonie et la beauté — C’est la capacité de concevoir, d’ordonner et d’embellir le monde, reflet de la sagesse divine.

Francis Schaeffer (1973) écrit dans Art and the Bible :

« L’art n’est pas seulement utile pour communiquer la foi, il a une valeur en lui-même, parce que Dieu est le Créateur et que l’homme, créé à son image, doit lui aussi créer. »

L’art révèle la beauté, la bonté et la vérité de Dieu d’une manière que ni le raisonnement humain ni la prédication de sa parole ne peuvent exprimer.

📍 𝐋’ 𝐚𝐫𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐥𝐚𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞 𝐭𝐡𝐞́𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐭 𝐯𝐨𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐮𝐧𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐞𝐥𝐥𝐞

L’art, dans son essence, est une langue spirituelle pour exprimer l’indicible.

De l’orfèvrerie du Tabernacle à la musique des psaumes, de la poésie prophétique à l’architecture du Temple, la Bible montre que Dieu appelle des artisans remplis de l’Esprit (Exode 31:1-5), dont la beauté et l’harmonie de leur travail coupent littéralement le souffle (1 Rois 10:4-5).

Jean-Pierre Bory (Servir – L’Art dans la Bible) rappelle :

« L’art biblique ne se réduit pas à l’ornement du culte : il rend visible la sainteté et la gloire de Dieu. »

Dans la tradition chrétienne, cette vision se perpétue :

L’art sacré sert à évangéliser par la beauté (Augustin, Thomas d’Aquin, Benoît XVI).

« L’une des voies qui peuvent nous conduire à Dieu… c’est la voie des expressions artistiques. » — Benoît XVI

La via pulchritudinis — “voie de la beauté” — devient un chemin de contemplation et de transformation.

L’artiste participe alors à la grande liturgie cosmique : il nomme, sculpte et organise le chaos en harmonie.

📍 𝐋𝐞 𝐝𝐢𝐯𝐞𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 : 𝐮𝐧 𝐝𝐨𝐧 𝐬𝐩𝐢𝐫𝐢𝐭𝐮𝐞𝐥 𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞́

Dans la pensée divine, le divertissement est un temps sacré où l’âme se restaure et se renouvelle dans une atmosphère joyeuse.

Loin d’être une fuite de la réalité, il est l’expression du repos créateur : un moment où l’être humain goûte à la paix divine afin de mieux revenir à sa mission, à son travail.

Le divertissement forme donc un tandem inséparable avec l’art.

📍 𝐃𝐞́𝐟𝐢𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐞𝐦𝐩𝐨𝐫𝐚𝐢𝐧𝐬 : 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭𝐞́, 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐚𝐧𝐝𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐫𝐞𝐝𝐞́𝐟𝐢𝐧𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞

Le XXIe siècle est celui de la révolution numérique et culturelle.
Les arts et les industries créatives représentent plus de 3 000 milliards de dollars de PIB mondial et près de 30 millions d’emplois (UNESCO, Re/Shaping Policies for Creativity, 2022).
En Afrique, elles croissent deux fois plus vite que la moyenne mondiale, mais restent sous-exploitées faute d’investissements et de formation spécialisée (UNCTAD, Creative Economy Outlook, 2023).

Pourtant, cette explosion s’accompagne d’un paradoxe spirituel :

•⁠ ⁠Une hyperproduction d’images mais un appauvrissement du sens.

•⁠ ⁠Une hyperconnexion mais un affaiblissement du symbolique.

•⁠ ⁠Une culture du divertissement qui fatigue au lieu de restaurer.

La mondialisation et l’économie de l’attention ont transformé l’art en marchandise émotionnelle. Le risque est grand de substituer la viralité à la vérité, la performance à la profondeur.

Face à cette tension, l’Afrique francophone possède une opportunité unique : redéfinir l’art non comme imitation des modèles occidentaux, mais comme la révélation du sacré dans la culture.

Ses traditions orales, rythmiques et communautaires offrent une vision holistique de la beauté — où esthétique, éthique et spirituel sont indissociables.

Ainsi, le défi n’est pas seulement économique, mais ontologique : retrouver la signification sacrée de l’art et du divertissement dans un monde saturé d’images et de sons sans transcendance.

📍 𝐋’ 𝐄́𝐜𝐨𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐀𝐫𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐃𝐢𝐯𝐞𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 (𝐄𝐀𝐃) : 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐚𝐮𝐫𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐯𝐨𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐩𝐢𝐫𝐢𝐭𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬

C’est dans ce contexte que l’École des Arts et du Divertissement (EAD) de l’IISI prend tout son sens.
Elle se positionne comme un lieu de reformation culturelle et spirituelle où l’art et le divertissement sont réconciliés avec leur mission divine.

𝐋𝐚 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥’𝐄𝐀𝐃 :

“Éveiller des créateurs intègres, excellents et inspirés, qui traduisent la gloire de Dieu dans la culture contemporaine.”

𝐋𝐞𝐬 𝐟𝐨𝐧𝐝𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐄𝐀𝐃 :

•⁠ ⁠𝐓𝐡𝐞́𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 — une pédagogie enracinée dans la Bible et la voie de la beauté (via pulchritudinis) .

•⁠ ⁠𝐓𝐞𝐜𝐡𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 — maîtrise des outils numériques, artistiques et médiatiques contemporains.

•⁠ ⁠𝐄́𝐭𝐡𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 — discernement face aux enjeux moraux et aux contenus culturels.

•⁠ ⁠𝐄́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 — compréhension des dynamiques du marché créatif pour développer des modèles durables et inclusifs.

L’EAD équipe des artistes qui deviennent des témoins : leur art communique la vérité, leur excellence honore Dieu, leur créativité restaure les cultures.

📍 𝐂𝐨𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐨𝐧 : 𝐥𝐚 𝐛𝐞𝐚𝐮𝐭𝐞́ 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐦𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

« Créer, c’est continuer le geste de Dieu dans l’histoire. » — Hans Urs von Balthasar

La beauté authentique guérit, éclaire et élève.
L’art qui naît d’un cœur régénéré par l’Esprit de Dieu ne se contente pas d’émouvoir : il transforme.

Le divertissement, sanctifié par le repos de Dieu, devient alors une liturgie de joie, un espace où l’humanité apprend à célébrer sans fuir.

L’École des Arts et du Divertissement de l’IISI s’engage à équiper des bâtisseurs de beauté, des restaurateurs d’âmes, et des créateurs de repos.
Parce que la transformation du monde ne passe pas seulement par des paroles inspirées, mais aussi par des formes révélées : œuvres, images et créations qui rendent visible la vérité de Dieu.

𝐁𝐢𝐛𝐥𝐢𝐨𝐠𝐫𝐚𝐩𝐡𝐢𝐞

•⁠ ⁠Francis Schaeffer, Art and the Bible (1973)

•⁠ ⁠Benoît XVI, citation sur l’art comme voie d’accès à Dieu

•⁠ ⁠Psaumes 50:2 (Bible)

•⁠ ⁠Exode 31:1-5 (Bible)

•⁠ ⁠1 Rois 10:4-5 (Bible)

•⁠ ⁠Jean-Pierre Bory, Servir – L’Art dans la Bible

•⁠ ⁠Augustin (saint), perspective chrétienne sur l’art sacré

•⁠ ⁠Thomas d’Aquin (saint), vision chrétienne de l’évangélisation par la beauté

•⁠ ⁠UNESCO, Re/Shaping Policies for Creativity, 2022

•⁠ ⁠UNCTAD, Creative Economy Outlook, 2023

•⁠ ⁠Hans Urs von Balthasar, citation sur la création comme continuation de l’œuvre divine